C'est avec une grande tristesse (ou peut-être pas, ça dépend de votre point de vue) que nous annonçons la disparition d'un monument de la politique d’extrême droite, Monsieur Roger Crampon. Agé de 96 ans, l'homme qui avait trouvé son créneau entre les déclarations polémiques et les sourires cyniques, s'est éteint dans son sommeil, probablement après avoir été fatigué de choquer et d’embarrasser même ses alliés.

Les circonstances de sa mort, comme tout le reste de sa carrière, demeurent floues, mais selon nos sources (des rumeurs non vérifiées lancées lors du dernier déjeuner de presse), il aurait quitté ce monde en exprimant une dernière fois son aversion pour les légumes verts. Il n’aurait pas supporté l’idée que l’on puisse, à son âge, encore essayer de convaincre quelqu’un que les épinards sont bons pour la santé.

Une carrière politique aussi longue que controversée

Roger Crampon a commencé sa carrière politique dans les années 1950, une époque où il semblait y avoir encore une place pour des idées… enfin, des idées pas tout à fait terminées. Très tôt, il se fit connaître pour son opposition acharnée à toute forme de progrès social et culturel. Il est devenu une figure emblématique de l'extrême droite en France, un peu comme le tonton grincheux lors d’un repas familial : toujours là pour exprimer son opinion sur tout, mais personne n'osait lui répondre.

Au fil des décennies, son charisme particulier (ou ce que certains appellent « capacité à ne jamais dire une phrase sans déclencher une polémique ») a fait de lui un personnage incontournable. Ses discours, souvent comparés à des émissions de télé-réalité, étaient remplis de « punchlines » aussi détonantes que des feux d'artifice dans une maison en bois. Chaque passage télévisé était un grand moment de tension, comme attendre la réaction d’un enfant qui a mis sa main dans le pot de confiture et est prêt à nier l’évidence.

Le secret de sa longévité ? La polémique et le fromage

À 96 ans, Roger Crampon avait survécu à tous ses ennemis politiques, à plusieurs scandales, et à ce qui semble être une habitude invétérée de consommer du fromage en grande quantité. Certains experts affirment que son corps n’a pas vraiment vieilli, mais que son âme s’est transformée en une sorte de fromage fort et vieux, au point qu’il a fini par survivre à tout le monde. Selon un journaliste de Le Petit Raff qui l’a rencontré lors d’une interview en 2010, Crampon aurait même déclaré : « On peut tout oublier, sauf l’odeur d’un bon camembert et la peur d’un immigrant. »

Sa popularité a traversé les décennies, et même si ses idées ont vieilli plus vite que la plupart des personnes qu’il citait dans ses discours (qu’il qualifiait lui-même de « sagesse ancestrale »), il restait, contre toute attente, un incontournable de la politique de l’époque. L’homme avait un don pour se maintenir dans la lumière, même lorsqu’il n’avait plus rien de neuf à dire, ce qui était la plupart du temps.

Les grandes batailles de Roger

Le destin de Roger Crampon fut jalonné de batailles idéologiques spectaculaires. Que ce soit contre la « mondialisation » (un concept qu’il semblait confondre avec une invasion de Martiens), contre l’immigration (en oubliant que la France était un pays fondé par des vagues successives d’immigrants), ou contre l’avènement du cinéma en 3D (n'oublions pas qu’il avait une position très tranchée sur le cinéma en 3D, car il le trouvait… trop moderne), Crampon a toujours su galvaniser son public, qui semblait se multiplier à chaque nouvelle sortie.

Il n’était pas rare de le voir organiser des manifestations avec des pancartes qui semblaient avoir été créées dans une version parallèle des années 1980, mais avec une touche de modernité effrayante. À titre d'exemple, il a une fois suggéré de réintroduire la discipline du « fouet national » pour tous ceux qui parlaient une autre langue que le français. Un plan politique, semble-t-il, qui n’a jamais fait l’unanimité, mais qui est devenu la blague favorite de nombreux dîners mondains.

Le dernier acte : un hommage bien mérité

Alors que ses partisans pleurent aujourd’hui la disparition de ce leader exceptionnel, d’autres, plus critiques, affirment que ce n’est que justice. Mais dans tous les cas, une chose est certaine : Roger Crampon ne laissera personne indifférent. Et c’est bien là son dernier exploit. Alors que le monde entier s’apprête à enterrer ses idées, il est fort à parier que Crampon trouvera un moyen de réapparaître sous forme de statue, de graffiti, ou, soyons fous, d'une campagne publicitaire pour un fromage haut de gamme, peu importe la durée de sa présence parmi nous.

Adieu, Roger. À 96 ans, tu as vécu ta vie comme tu l’as voulu : en gardant la polémique au centre de tout. Peut-être que d'ici quelques années, le monde se souviendra de toi comme de l’un des derniers survivants d’une époque révolue… ou pas. En tout cas, ta place dans les manuels d’histoire est déjà réservée. Par contre, il est fort probable que tu finisses dans la section « Chapitres oubliés » aux côtés de tout ce que tu n’aimais pas : la modernité, la diversité, et, bien sûr, la vraie sagesse.