La crise mondiale du popcorn inquiète les économistes

Publié le mardi 28 janvier 2025 à 13:02 par Sophie Lacune
Économie
La crise mondiale du popcorn inquiète les économistes image illustration

C'est la panique sur les places boursières mondiales. Le prix du maïs à popper, cette denrée stratégique des soirées cinéma et des après-midi Netflix, s'envole à des sommets jamais vus depuis la Grande Récession de 2008. Les analystes parlent déjà de la "Popcorn Crisis" et certains économistes envisagent même d'ajouter une nouvelle ligne au PIB pour inclure le "Produit Intérieur Brut Salé et Beurré" (PIBSB).

Les causes d’un effondrement croustillant

Tout a commencé par une série de mauvaises récoltes dans le Midwest américain, principal grenier à maïs à popper du monde. Les répercussions des tempêtes de grêle sur les champs de maïs ont été comparées par certains experts à un "cataclysme agricole digne d'un blockbuster hollywoodien". Mais la vraie goutte d'huile à popcorn qui a fait déborder la poêle vient des tensions géopolitiques. En effet, le récent embargo imposé par le Kazakhstan sur ses exportations de grains de maïs (pour des raisons obscures liées à la "souveraineté culinaire nationale") a aggravé la situation.

Ajoutez à cela un effet domino : les plateformes de streaming comme Netflix et Disney+ ont toutes augmenté leur catalogue de blockbusters, boostant la consommation de popcorn dans les foyers. Résultat, les stocks mondiaux s’épuisent à une vitesse alarmante. "C’est simple, on produit moins de popcorn qu’on en mange," explique Jean-Pierre Grignote, analyste au cabinet Crunch & Munch.

Les conséquences… explosives

Les répercussions de cette crise sont mondiales. En France, les exploitants de cinémas parlent d’une "menace existentielle". "Nous avons survécu au streaming, aux grèves et aux pop-corn trop chers, mais là, c’est une attaque directe contre notre raison d’être," s’alarme Germaine Kétade, gérante d’un cinéma indépendant.

De leur côté, les entreprises agroalimentaires n’hésitent pas à jouer la carte de l’écologie. Un géant de l’industrie a déjà annoncé le lancement d'un popcorn "lab-grown", cultivé en laboratoire à partir de grains synthétiques. Le produit, baptisé "Pop-éthique", sera commercialisé à partir de mars 2025, au modeste tarif de 19,99 € le sachet de 100 grammes.

Les gouvernements prennent des mesures

Face à la montée de la grogne populaire, certains gouvernements ont décidé d’agir. En Italie, la ministre de la Culture a proposé de subventionner les pizza margherita à emporter comme alternative au popcorn dans les salles obscures. Aux États-Unis, le président a décrété une "journée nationale sans pop-corn" pour sensibiliser la population à la préservation des stocks. Pendant ce temps, le Japon mise sur l’innovation : une startup de Tokyo aurait mis au point un casque de réalité virtuelle capable de diffuser l’odeur du popcorn chaud tout en projetant des images de maïs éclatant au ralenti.

Les traders misent gros sur le pop-corn

À Wall Street, le popcorn est devenu la star des marchés. Le "corn futures" (contrat à terme sur le maïs) explose, et de nouveaux produits financiers fleurissent, comme les "Popcorn Bonds" ou encore les "Kernel Options". Certains investisseurs visionnaires parlent déjà de la "matière première du XXIe siècle".

Mais tout le monde ne voit pas d’un bon œil cette frénésie économique. "C’est du jamais-vu : on fait du popcorn une commodité financière alors que des millions de gens n’ont même pas accès à un micro-ondes," déplore une ONG.

Une crise à ne pas prendre à la légère

La "Popcorn Crisis" est peut-être anecdotique en apparence, mais elle souligne un problème plus vaste : notre capacité à transformer la moindre petite tension économique en catastrophe mondiale. En attendant, les consommateurs s’adaptent : certains redécouvrent les joies des chips maison, tandis que d’autres remplacent leur popcorn par des carottes. Une résolution 2025 plus saine ? Peut-être bien… mais certainement moins fun.


Articles qui pourraient vous intéresser